A. Rodin
1840-1917

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L’Art en mouvement


« Notez d’abord que le mouvement est une transition d’une attitude à une autre. C’est en somme une métamorphose de ce genre qu’exécute le peintre ou le sculpteur faisant mouvoir ses personnages. Il figure le passage d’une pose à une autre, il  indique comment insensiblement la première glisse  à la seconde. Dans son œuvre on discerne encore une partie de ce qui fut et l’on découvre en partie ce qui va être. »

A. Rodin, L’art entretiens réunis par Paul Gsell (extrait) 

Le Penseur

Créé dès 1880 dans sa taille d’origine, environ 70 cm, pour orner le tympan

 de La Porte de l’Enfer, Le Penseur était alors intitulé Le Poète : il représentait Dante, l’auteur de La Divine Comédie qui avait inspiré La Porte, penché en avant pour observer les cercles de l’Enfer en méditant sur son œuvre. Le Penseur était donc initialement à la fois un être au corps torturé, presque un damné, et un homme à l’esprit libre, décidé à transcender sa souffrance par la poésie. Pour sa pose, cette figure doit beaucoup à l'Ugolin de Jean-Baptiste Carpeaux (1861, musée d'Orsay, Paris) et au portrait assis de Laurent de Médicis sculpté par Michel-Ange (1526-1531, Chapelle des Médicis, Église San Lorenzo, Florence).

Tout en gardant sa place dans l’ensemble monumental de La Porte, Le Penseur fut exposé isolément dès 1888 et devint ainsi une œuvre autonome. Agrandi en 1904, il prit une dimension monumentale qui accrut encore sa popularité : cette image d’un homme plongé dans ses réflexions, mais dont le corps puissant suggère une grande capacité d’action, est devenue l’une des sculptures les plus célèbres qui soient.

LA DANAÏDE

L'oeuvre est signée sur la base, près de la tête : A Rodin.

Conçue pour La Porte de l’Enfer, vers 1885, cette figure n’y apparaît plus dans la dernière version. Sur un thème mythologique - les filles de Danaos, les Danaïdes, sont condamnées à remplir éternellement une jarre sans fond, pour avoir tué leurs jeunes époux le soir de leurs noces – Rodin construisit avant tout un paysage féminin, en mettant en valeur la ligne du dos et de la nuque de la Danaïde.

TORSE D'ADÈLE

L’un des modèles favoris de Rodin était Adèle Abruzzesi, dont le corps souple et vigoureux lui inspira de nombreuses figures féminines d’une grande sensualité. La terre qu’il modelait directement face au modèle ou qu’il faisait estamper dans un moule pour la retravailler ensuite, est le matériau idéal de l’esquisse par sa capacité à évoquer le velouté de la peau. En virtuose du modelage, Rodin est parvenu dans ce torse à évoquer la douceur du ventre, la cambrure des reins, et jusqu’au poids des seins.

Vénus


La Toilette de Vénus dit aussi Faunesse agenouillée ou Le Réveil